Se faire administrer un vaccin est généralement un choix. C’est la conséquence du principe de libre disposition de son corps consacré en droit. Toutefois, dans certaines circonstances ou à certaines étapes de la vie, certaines vaccinations sont imposées par le pouvoir étatique.
Ces vaccins obligatoires concernent principalement les enfants et les voyageurs. Ils sont toutefois à distinguer des vaccins dits fortement recommandés. Ces derniers ne sont pas exigés, mais permettent de se protéger contre certaines maladies à forte apparition dans certaines zones du monde.
Les vaccins obligatoires pour les bébés
Depuis le 1er janvier 2018, le gouvernement français a listé onze vaccins obligatoires pour les enfants. Avant cette date, les nourrissons ne devaient recevoir que trois vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. En plus de ces onze vaccins, certains sont recommandés. On y distingue les vaccinations contre la grippe saisonnière, l’hépatite A, la tuberculose, etc.
La diphtérie, le tétanos et la poliomyélite
La diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont des affections graves contre lesquelles il apparaît impérieux de protéger les bébés qui viennent de naître. C’est pour cela que la primo-vaccination des nourrissons comporte deux injections. Elles se font lorsque le bébé a 2 mois puis quand il a 4 mois. Un rappel est nécessairement fait à 11 mois et d’autres rappels sont recommandés à partir de 6 ans puis entre 11 et 13 ans. À propos de la poliomyélite, le rappel du vaccin est obligatoire jusqu’à 13 ans.
Les infections à Haemophilus influenza B
La bactérie Haemophilus influenza de type b provoque chez les personnes atteintes des méningites ou des septicémies. C’est une maladie dont les séquelles sont la surdité, la cécité ou parfois de l’infection de l’arrière de la gorge. La prévention de ce mal chez l’enfant par vaccination est faite suivant le même mode opératoire que les affections suscitées. Les premières injections sont faites à 2 puis à 4 mois, suivies d’un rappel à 11 mois. Lorsque des nourrissons manquent de recevoir ces injections, les parents peuvent faire un rattrapage entre 6 et 12 mois suivis d’une dose de rappel à 18 mois.
La coqueluche
La coqueluche est une maladie respiratoire qui est très contagieuse et dont le mode de transmission est assez banal ; c’est-à-dire le contact de la salive. Les symptômes de ce mal sont généralement une toux importante et chez l’enfant, des complications peuvent survenir. C’est la raison pour laquelle tous les nourrissons doivent recevoir le vaccin obligatoire, la primo-vaccination à 2 mois et à 4 mois. Après suit un rappel à 11 mois, à 6 ans et entre 11 et 13 ans. Chez l’adulte, la vaccination de rappel est faite à 25 ans ou entre 26 et 39 ans.
L’hépatite B
L’hépatite B est une maladie qui se contracte au contact du sang, des sécrétions vaginales et du sperme. Lorsqu’elle est chronique, elle conduit à la lésion du foie et peut entraîner des complications comme le cancer ou la cirrhose. Pour protéger les bébés contre cette infection, les parents ou tuteurs doivent veiller à ce qu’ils reçoivent trois doses à 2 mois, 4 mois et 11 mois. Lorsque le nouveau-né a une mère porteuse de l’hépatite B, celui-ci doit recevoir une dose à la naissance, une autre à un mois et une dernière à six mois. Pour les bébés prématurés, quatre doses sont généralement prescrites.
Le méningocoque C
On peut prémunir les nourrissons contre les infections à méningocoque en leur faisant recevoir une première dose du vaccin à 5 mois, puis une autre à 12 mois. Chez les enfants, les adolescents et les adultes, la vaccination se fait via une dose unique.
Le pneumocoque
Le pneumocoque est une bactérie qui crée dans l’organisme humain de nombreuses maladies. Les personnes atteintes développent généralement des otites, des sinusites, des pneumonies, des méningites ou des septicémies. Contre cette bactérie, deux vaccins sont proposés. Il s’agit du vaccin pneumococcique 13 — valent et du vaccin pneumococcique 23 — valent. Si le premier protège contre 13 sérotypes, le second couvre une diversité de sérotypes et n’est accessible que chez l’enfant ayant au moins 2 ans. Le vaccin est administré à 2, 4 et 11 mois. Lorsqu’ils naissent prématurément ou présentent des risques d’infections, une dose supplémentaire est donnée à 3 mois. Protéger le bébé contre cette bactérie lui permet d’éviter des séquelles comme la surdité ou des handicaps permanents.
La rougeole, les oreillons et la rubéole
La rougeole, les oreillons et la rubéole sont des infections dues à des virus très nocifs pour l’humain. La rubéole entraîne chez les enfants un retard mental ou des lésions cérébrales. Les oreillons peuvent conduire à une surdité ou à une inflammation des testicules. La rougeole quant à elle peut induire des complications et conduire à une pneumonie voire un décès. Tous les mômes, normalement à 24 mois, ont déjà reçu par deux occurrences le vaccin trivalent contre ces trois maladies. La première dose est reçue à 12 mois et la deuxième intervient entre 16 et 18 mois.
La fièvre jaune pour les enfants résidant en Guyane française
Le vaccin pour faire reculer la fièvre jaune n’est pas un vaccin obligatoire chez tous les enfants. Il concerne surtout les enfants de la Guyane française. C’est un vaccin d’ailleurs imposé aux voyageurs qui envisagent de sonder cette partie du monde.
Les vaccins imposés aux voyageurs
C’est souvent à l’occasion des voyages que de nombreuses personnes se retrouvent à faire certaines vaccinations. En effet, les procédures consulaires imposent parfois aux voyageurs de justifier de l’administration d’injections contre certaines maladies à haut risque dans un pays. Les vaccins obligatoires pour les voyageurs ne sont pas les mêmes pour toutes les destinations du monde. Il y a cependant des vaccins universels qui ne sont néanmoins pas toujours nécessaires. Ils sont parfois recommandés.
Les vaccins universels
Les vaccins universels sont ceux qu’on retrouve dans le registre de vaccination français. Ce sont ceux précédemment cités nécessaires chez les enfants : la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, le ROR, etc. Ce sont des injections faites dans tous les pays et qui sont utiles pour toute région du monde. Mais en réalité, les vaccins imposés dépendent de la région vers laquelle on se dirige.
La fièvre jaune dans les zones endémiques d’Afrique et d’Amérique du Sud
Lorsqu’on prévoit de partir vers l’Afrique intertropicale ou la zone d’Amérique du Sud, il est obligatoire de se vacciner contre la fièvre jaune. Ces régions sont en effet endémiques en ce qui concerne ce mal. Le temps d’incubation du vaccin est de dix jours et il est accessible à toute personne à partir de 6 mois. Une dose de cette injection permet de recevoir une protection pendant dix ans.
Le vaccin contre l’encéphalite japonaise pour les voyages en Asie
Cette vaccination n’est pas obligatoire, mais elle est fortement conseillée en raison de sa forte présence en Asie du Sud, en Inde, au Japon, en Chine, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans le nord de l’Australie. C’est une injection qui nécessite un rappel tous les deux ans et qui est accessible à partir d’un an.
La ceinture de la méningite
Lorsqu’on voyage vers l’Afrique notamment subsaharienne, les zones sahéliennes ou quand on prévoit participer au pèlerinage à la Mecque, il est obligatoire de recevoir une vaccination pour les infections à méningocoque. L’obligation concerne surtout les pèlerins. Le temps d’incubation est de dix jours et ce vaccin obligatoire est valable pour trois ans.